Par Souad Annabi Hajjam
Je travaille en freelance depuis 10 ans après avoir occupé pendant 6 ans différents postes dans des multinationales en France. Le jour où j’ai décidé de franchir le pas entre un emploi stable, en tant que salarié, et un emploi risqué, en tant que consultante et coach en freelance, je me sentais à la fois excitée et angoissée et je continuais sans arrêt à me poser les mêmes questions. J’ai essayé de reprendre dans cet article 7 idées reçues au sujet du travail en freelance qui pourraient vous aider à sauter le pas avec plus de lucidité :
1- « Je n’aurai pas de situation stable »
Quand vous vous lancez dans un travail en freelance, vous êtes livrés à vous-même. Il n’y a plus de supérieur hiérarchique pour vous superviser et plus de structure établie pour vous porter. A vous d’organiser vos missions et de sélectionner vos clients. Le démarrage d’une activité en freelance est toujours stressant, dans la mesure où il y a souvent tout à construire : un portefeuille de clients, des références, une réputation… Afin de pouvoir converger assez rapidement vers une situation stable, il faudrait penser à équilibrer ses interventions entre des missions ponctuelles et des missions récurrentes qui s’inscrivent sur du moyen/long terme (ex : assistance sur un projet). Un travailleur en
freelance peut aussi penser à utiliser différentes casquettes pour créer de la stabilité dans ses revenus et/ou son planning. Par exemple, il pourrait animer des formations récurrentes ou encore occuper un poste dans l’enseignement quelques heures par semaine.
2- « Je ne pourrai pas développer ma carrière »
Quand vous occupez un poste en freelance, la logique de carrière est différente de celle d’une entreprise. Vous ne parlerez plus d’évolution verticale qui se traduit dans les titres, les grades et les échelons. Vous parlerez plutôt d’un développement d’expertise qui amènerait un changement de positionnement dans le marché. Chaque travailleur en freelance doit veiller à son auto-formation et au développement de ses propres compétences afin de se faire identifier en tant qu’expert auprès du segment de clientèle qu’il cible. Le travailleur en freelance doit aussi rester à jour et informé des nouveautés (concepts, technologies, méthodes, …) dans son domaine et se recycler le cas échéant.
3- « Je suis totalement libre de mon planning »
Certes, le travail en freelance vous libère des horaires de bureaux. Vous pouvez même choisir de libérer votre mercredi après-midi ou de travailler à mi-temps. Néanmoins, un travailleur en freelance vend un produit ou un service à des clients qui ont des attentes et des besoins. Ces clients imposent aussi des contraintes dont il faut tenir compte, autrement le travailleur en freelance pourrait perdre des marchés. Par exemple, pour pouvoir vendre des séances de coaching sportif privé à une clientèle active, il faut pouvoir se libérer tôt le matin, à la pause déjeuner, en fin de journée ou encore le week-end.
4- « Je vais gagner beaucoup d’argent »
Un freelance qui vend de l’expertise pourrait théoriquement gagner beaucoup plus qu’un salarié pour le même temps travaillé. Le freelance facture ses prestations à l’heure alors que le salarié perçoit une paie fixe en fin de mois. L’équation est donc simple pour le freelance, plus il travaille plus il gagne d’argent. Néanmoins, le revenu du freelance est imprévisible dans la mesure où il peut être impacté par un effet de saisonnalité, une conjoncture sectorielle ou encore une réforme
réglementaire. Ainsi, un freelance doit pouvoir anticiper ces moments de creux et créer une réserve qui pourrait lui permettre de tenir dans les moments difficiles. Il doit aussi prévoir un budget à allouer à sa formation, élément vital de différenciation et de survie sur son marché. D’autres dépenses peuvent être nécessaires à l’exercice et au développement de son activité. Il faudrait donc faire un Business Plan sur un exercice complet (une année) pour pouvoir estimer le vrai revenu net d’un freelance.
5- « Je vais enfin pouvoir trouver un équilibre entre vie pro et vie perso»
Plusieurs salariés se mettent à leur compte afin de pouvoir consacrer plus de temps à leur famille, une passion ou un projet personnel. Trouver un équilibre c’est pouvoir consacrer assez de temps au travail en freelance, d’une part, et son autre ou ses autres domaine(s) de vie d’autre part. Il ne faudrait pas compter sur le démarrage pour trouver cet équilibre car les nouvelles habitudes mettent du temps à se mettre en place avec des ajustements progressifs et indispensables dus aux retours d’expérience. Même quand un équilibre est trouvé, il n’est jamais définitif. Tout changement de situation personnelle, de marché ou encore de comportements clients peut pousser le travailleur en freelance à chercher un nouvel équilibre. Au fur et à mesure, il apprendra à jongler avec cet exercice et apprivoiser le « sentiment d’impermanence » mais pas « l’impermanence » elle-même.
6- « Je ne pourrai plus réintégrer une multinationale »
Un travailleur en freelance a choisi de gérer sa carrière autrement. Son parcours peut être perçu par une multinationale comme « atypique » mais il peut aussi être courtisé par cette dernière pour son expérience et son expertise. Il n’y a donc pas de vérité générale concernant la possibilité de réintégrer une multinationale et la manière avec laquelle une expérience en freelance peut être valorisée par cette dernière. Il est important de rester très informé par rapport à ce qui se passe dans son secteur, de savoir développer ses compétences et de travailler sur son « personal branding ».
L’absence de management peut être handicapante quand le candidat cherche à accéder à une position managériale mais il peut toujours faire valoir une mission de chef de projet ou de responsable d’équipe. Une position d’expert peut aussi être envisagée comme une piste possible pour les travailleurs en freelance souhaitant intégrer une multinationale.
7- « Je ne peux pas travailler en freelance car je n’aime pas la prospection commerciale »
Quand on fait du freelance, on doit nécessairement développer un portefeuille de clients. Ceci peut se faire par une approche directe ou ce qu’on appelle la prospection commerciale. Ainsi le travailleur en freelance va identifier ses clients cibles ou prospects et va essayer de les atteindre via une campagne de mailing, des appels téléphoniques ou encore la participation à des événements professionnels ciblés auxquels participent ces prospects. Pour ceux qui ne se sentent pas à l’aise à partir à la chasse aux clients, il existe une autre méthode afin que vos prospects vous identifient et cherchent eux-mêmes à vous approcher. Pour cela, il faudrait faire un effort de communication pour vous faire connaître et parler de ce que vous vendez. Ainsi, les réseaux sociaux sont un canal incontournable de votre stratégie de communication. Faites-vous conseiller par des professionnels pour savoir comment utiliser cet outil précieux. Il existe aussi d’autres moyens de vous faire connaitre comme la participation aux conférences en tant que speakers, la rédaction d’articles ou encore la location de stands dans les salons professionnels.
Souad ANNABI HAJJAM l Consultante Senior et Executive Coach l Project Leader et Coach, l’Artiste C’est Moi l souad.annabi-hajjam@groupe-ppm.com l www.lartistecestmoi.com
après mon départ en 2017, d’une société où j’étais contrôleur de gestion, j’ai crée une société de conseil pour essayer de travailler en free lance sur la gestion des projet de mise en place de ERP pour les sociétés tel que ( SAGE, NAVISION, CLIKVIEW…) j’ai réalisé après un certain moment que les entreprises ou plutôt les responsables dans ces entreprises ne sont pas très réactifs par rapport a leurs projets , les étapes des accords sur la mise en place du projet prennent beaucoup de temps et personnes ne s’occupe des offres que je les ai envoyé que ce soit offre technique ou financière et les relances deviennent très encombrantes….pour cela j’a décidé d’intégrer une nouvelle société et travailler en tant que salarié ….conclusion en Tunisie on n’est as assez réactif et attentionné avec les free lanceur les responsables n’ont pas assez de recul pour faire du business avec eux….
J’aimeAimé par 1 personne
Toujours la liberté,moi je me suis demandé si l’effort que j’ai depensé dans une societé ou j’ai travaillé etais pour moi meme?Alors,un declic,pourquoi pas la decision tombe:je vais me forger dans cette direction,finallement,au bout,c’est moi qui gagne.
J’aimeAimé par 1 personne